reproduction

Composition bleue (n°492), 2006
Huile sur toile, 80 x 80 cm
(appartient à l'artiste)

Bien sûr dans la plupart des tableaux de Gisèle Van Lange, on reconnaît des branches et des feuilles, voire même des fleurs, parfois claires, plus étrangement noires. Mais serait-ce suffisant ? Voit-on vraiment ces éléments végétaux ? Oui. Non. L'échelle par exemple peut surprendre. D'un brin d'herbe elle ferait bien un arbre et d'un tronc, une ombre. Et puis, il est difficile de préciser le cadre et la profondeur d'une scène où nous situer. Il n y a ni fond, ni bord, mais une vue perçue derrière un rideau souple qui nous mène jusqu'aux infinis. À moins que ce ne soit plusieurs rideaux espacés les uns des autres, séparés par l'un au l'autre couloir, l'une ou l'autre issue entre lesquels l'œil circule avec l'impression un peu angoissante d'être entré, par effraction, dans un espace qui bientôt se refermera derrière lui. Le végétal serait-il violence, messager d'une vitalité qui coupe et arrache autant qu'elle offre et caresse ?

Guy Gilsoul (2009)

 

Mes tableaux vont, me semble-t-il, de plus en plus vers une sorte d'expansion, d'éparpillement jusqu'aux bords. C'est ce foisonnement qu'il faut cependant amener à la recherche de la troisième dimension. À cet égard, la couleur devient de plus en plus importante, plus pure, plus contrastée ou plus intense. J'aime que les surfaces de rencontrent dans des sens divers, afin que les formes se nouent entre elles, avec des noyaux qui semblent contenir l'énergie vitale, à côté de zones plus moelleuses, ce qui crée un va-et-vient dans l'espace.

Gisèle Van Lange

 


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