reproduction

Les arbres 2 (n°146), 1968
Gouache sur papier, 50 x 73 cm
(collection Geoffroy Crunelle)

Gisèle Van Lange appartient à la génération qui se montre la vivace héritière du mouvement issu de l'ancien groupe Jeune Peinture Belge. Comme chez Van Lint notamment, tout un environnement figuratif aux tracés effacés, généralement extrait du paysage, détermine le champ d'effusion de ses toiles. Les titres de ses œuvres disent assez les préludes des vigoureuses orchestrations colorées auxquelles elle se complaît. Il s'agit, en fait, de l'appropriation intériorisée d'un prétexte visuel, démarche qui apparaît en l'occurrence fort excitante pour la sensibilité abstractive. La perception première constitue, chez Gisèle Van Lange, un thème à exploiter, à nourrir, à transformer avec lyrisme. Chacun de ses sujets de départ se développe ainsi en larges taches véhémentes, instables, dont les tonalités s'allument et s'éteignent en inflexions mouvementées.

Léon-Louis Sosset

 


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